Les Avocats de la Fédération de la Gauche Démocratique expriment leur rejet de la politique gouvernementale concernant la réforme des lois régulant la profession de l’avocat ainsi que les mesures fiscales « d’imposition discriminante » et demandent la mise en place d’une instance de parité homme-femme.
Lors de la rencontre organisationnelle tenue la semaine passée, les Avocats de la Fédération de la Gauche Démocratique ont organisé une conférence nationale autour de l’avant projet de loi régulant la profession d’avocat.
A l’issue du débat, les avocats de la Fédération ont salué le mouvement des avocats marocains, avec la direction des institutions professionnelles militantes, contre « les décisions de l’alliance gouvernementale dans la gestion du secteur de la justice et l’ignorance des intérêt vitaux des Avocates et Avocats par le ministère de la Justice« .
Ils saisissent l’occasion, en ce sens, d’exprimer leur refus de la politique gouvernementale de « rétrécissement du champ de la défense par le biais des réformes des lois procédurales civiles et pénales ainsi que celles relatives à la profession d’Avocat« , en plus de la politique fiscale de l’Exécutif qui va à l’encontre des avocats par « le biais des mesures d’imposition discriminantes en contradiction avec les normes constitutionnelles et financières ainsi que la mission universelle de la défense« .
Les avocats expliquent, dans un communiqué, qu’ils ont observé un manque de volonté politique du gouvernement par la non adoption de la loi organique relative à l’exception de constitutionnalité.
En outre, les toges noires de la FGD ont décidé de dénoncer les aspects « népotiques et clientélistes » qui ont entaché l’examen d’accès à la profession d’avocat et déclarent leurs solidarité à l’égard des « candidats victimes de corruption » comme ils félicitent les candidats ayant réussi par mérite.
A cet égard, les AFGD ont fait appel aux organisations professionnelles des partis nationaux et démocrates d’unir leurs forces pour la protection et le renforcement de « l’Avocature ainsi que sa constitutionnalisation en tant que fondement de la justice et de l’Etat de droit« . Ils appellent également à un front professionnel commun pour la sortie de la loi organique relative à l’exception de constitutionnalité et son dépôt au parlement pour adoption dans un délai raisonnable et sa mise en exécution
La même source demande ainsi au gouvernement et instances ordinales de protéger les avocats condamnés, punis, poursuivis ou menacés pour leurs droit à l’expression dans le cadre de l’exercice professionnelle ou activités civiles et politiques, selon la Constitution et le droit International et national.
Par ailleurs, les avocats concernés ont pris un moment, lors de cette rencontre, pour demander la mise en place des mécanismes en mesure d’aboutir à la parité homme-femme et les mesures de discrimination positive garantissant l’accès des femmes aux responsabilités officielles, administratives, électorales et professionnelles, outre la mise en place de l’instance de parité homme-femme.