En effet, la violence numérique prend des formes multiples et variées. A la tête de la direction de la Femme au ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Salma Tazi explique que la violence numérique peut se manifester de différentes manières, telles que la réception de messages, mails ou appels répétitifs visant à déranger, effrayer ou à menacer la victime à travers la publication de ses photos intimes ou par des messages privés à caractère sexuel. Selon la même source, la cyberviolence peut être du sexting, le happy slapping, le flaming, l’outing, l’ostracisme, le dénigrement ou l’usurpation d’identité.
Afin de faire face à ce genre de comportement, Salma Tazi fait savoir que «des cellules pour la prise en charge des femmes victimes de violence ont été mises en place au sein des tribunaux de première instance et des cours d’appel ainsi qu’au sein des services centraux et déconcentrés des départements chargés de la Justice, de la Santé, de la Jeunesse et de la Femme, de même que de la Direction générale de la sûreté nationale et du haut commandement de la Gendarmerie royale».
Et de préciser que ces «cellules assument les missions d’accueil, d’écoute, de soutien, d’orientation et d’accompagnement au profit des femmes victimes de violences».
Dans le même ordre d’idées, Salma Tazi a mis l’accent sur la contribution du ministère en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. «Le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille continue de mettre en œuvre ses engagements contenus dans la “Déclaration de Marrakech de 2020” pour l’élimination des violences faites aux femmes, à travers l’opérationnalisation des 83 établissements multifonctionnels pour les femmes (EMF). Ces derniers ont un rôle indispensable dans le processus de prise en charge des femmes et des filles victimes de violence».
Et d’ajouter que la cellule centrale de prise en charge des femmes victimes de violence relevant du ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, joue un rôle important en matière de consolidation de la chaîne de prise en charge des femmes et des filles victimes de violence.