La ministre de l’Aménagement du territoire national, du logement et de la Politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri, a livré des données sur l’urbanisme dans les villes menacées par les tremblements de terre, soulignant que son département oeuvre à la préparation et à la mise en place de nombreuses mesures visant à réduire les effets négatifs des séismes qui se produisent parfois dans certaines régions du Royaume, particulièrement la région d’Agadir et d’Al Hoceïma.
Dans une réponse écrite, la ministre a fourni des données sur la région d’Al Hoceima, affirmant qu’une « étude cartographique des zones qualifiées pour l’urbanisation dans l’ensemble de la région avait été réalisée« , cette étude, précise-t-elle, constitue un mécanisme de prévention contre les risques de catastrophes naturelles dans le domaine de la construction et de l’urbanisme en exécution des hautes instructions royales.
Al Hoceïma: études et évaluation des risques
Et d’ajouter que la première étude de ce genre avait été lancée en début d’année 2008 après de vastes consultations avec des institutions scientifiques nationales et internationales spécialisées dans les catastrophes naturelles. Les recherches et les prospections sur le terrain ont duré quatre ans, aboutissant à des résultats définissant les zones où la construction est absolument interdite, les zones où la construction est autorisée sous certaines conditions et celles qui ne nécessitent aucune mesure spéciale. Ceci en fonction de la nature et de l’ampleur des risques identifiés, qu’il s’agisse de failles sismiques actives, d’érosion des sols ou d’inondations, sur la base de techniques et de normes scientifiques approuvées par les principales organisations spécialisées dans ce domaine.
La ministre a souligné que le ministère avait lancé une nouvelle étude en fin d’année 2018, qui a approfondi les recherches et les études en vue de déterminer précisément les axes et les limites des failles sismiques actives présentes dans la région, ainsi que de classer les sites concernés selon les dispositions de la loi anti-sismique de 2000, sous sa forme de 2011.
Mansouri a affirmé que cette étude se distinguait par sa capacité à déterminer les conditions et la qualité des fondations et des bâtiments qui doivent être réalisés dans chaque opération de construction en fonction des sites et des zones avoisinantes des risques mentionnés. Elle a ajouté que les résultats de cette étude avaient été adoptés dans toutes les opérations de délivrance de permis de lotissement ou de construction à compter de la date de leur approbation le 26 octobre 2021. Les services de cette agence ont également travaillé à l’intégration de ses résultats dans tous les documents d’urbanisme qui ont été précédemment mis à jour ou modifiés, ainsi que dans ceux qui seront réalisés à l’avenir.
Et dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de gestion des risques naturels (2021-2031) adoptée par le Conseil gouvernemental le 4 février 2021, la ministre a indiqué que l’Agence urbaine d’Al Hoceima a participé à l’appel à projets pour l’année 2022 en proposant un projet pilote d’études sismiques lié au micro-zonage sismique de la ville d’Al Hoceima et de sa banlieue. Ce projet a été accepté et s’est vu accorder une enveloppe financière de 2,5 millions de dirhams, soit une contribution de 50 % du montant total du projet évalué à 5 millions de dirhams, par le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles.
Agadir: construction interdite dans les zones à risque
En ce qui concerne la ville d’Agadir, étant donné qu’elle abrite plusieurs zones sismiques, la ministre a souligné que son cas nécessite la prise de mesures préventives pour limiter les dommages matériels et humains afin de protéger les citoyens et de préserver leurs biens. Ainsi, selon les affirmations de Mansouri, le ministère, en collaboration avec l’Agence urbaine d’Agadir, s’emploie à évoquer et à appliquer un ensemble de textes juridiques pertinents dans le domaine de l’aménagement du territoire, notamment le décret qui a été modifié et révisé à plusieurs reprises, le dernier en date étant le décret n°2.12.682 du 28 mai 2013.