Organisé sous le thème »L’évaluation parlementaire des politiques publiques : références et clés de l’amélioration », ce débat s’inscrit dans le cadre du rôle dévolu au groupe de travail thématique à la Chambre des conseillers, chargé de préparer la séance annuelle consacrée à la discussion des politiques publiques et leur évaluation sur le thème »Éducation et formation : les enjeux de la réforme ».
À travers cette rencontre-débat, le groupe cherche à contribuer à l’effort de sensibilisation collective quant à l’importance de l’évaluation et son impact positif sur l’efficience de l’action du gouvernement et ainsi susciter un débat de société sur les choix des politiques publiques de manière à combler les carences et le décalage en la matière par rapport au temps législatif.
Dans son intervention, le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas a noté d’emblée que l’évaluation des politiques publiques est l’une des priorités nationales, soulignant que SM le Roi Mohammed VI a toujours appelé à en faire une pratique institutionnelle au cœur de l’édifice démocratique comme en témoigne l’appel du Souverain lors de Son discours à l’occasion de la fête du trône en 2009 en faveur d’une évaluation continue des politiques publiques.
Une Haute Orientation Royale qui s’inscrit dans le droit fil des mutations internationales et de l’ouverture positive sur la mondialisation et aussi dans un souci de garantir la durabilité des projets et leur convergence lors de leur élaboration, a-t-il indiqué, avant d’affirmer que l’évaluation qui n’est point un travail d’expertise mais bel et bien une démarche politique, est la meilleure solution pour booster le développement socio-économique.
Tout en soulignant que le Maroc qui a fait du choix démocratique, une constante constitutionnelle, dispose d’une expérience remarquable dans le domaine de l’évaluation des politiques publiques, M. Baïtas a rappelé que le concept d’évaluation est né avec la création en 1979 de la Cour des comptes avant d’être élevée au rang d’institution constitutionnelle en 1996.
Et d’ajouter que ce concept est lié sur le plan gouvernemental à l’annonce de la création en 1995 du Centre National d’Évaluation des Programmes (CNEP) qui supervise les opérations d’évaluation des projets, programmes et politiques publiques, en collaboration avec l’ensemble des départements gouvernementaux.
Il a estimé, par ailleurs, que le rapport du cinquantenaire »50 ans de développement humain au Maroc et perspectives pour 2025 » est le fruit d’une expérience collective dans laquelle le Maroc s’est engagé en 2005 pour évaluer cinquante années de développement, un rapport qui représente, à ses yeux, un modèle exemplaire sur le registre de l’évaluation des politiques publiques et des choix stratégiques de l’État et aussi une référence pour les chercheurs et les décideurs.
De même, le premier vice-président de la Chambre des conseillers, Fouad Kadiri, a lui aussi souligné l’importance d’un débat en profondeur autour du concept de l’évaluation des politiques publiques pour les acteurs institutionnels et sociaux, soutenant que le débat public est le meilleur moyen de remédier aux problématiques posées sur le plan de la gestion de la chose publique.
Tout en relevant que l’inexistence d’une définition universelle de ce concept fait que chaque institution l’interprète à sa guise, il a noté que l’expérience marocaine compte parmi les pionnières en matière d’institutionnalisation des politiques publiques comme cela est énoncé dans l’article 92 de la constitution.
Animé par des universitaires, des chercheurs et des représentants d’établissements publics ainsi que des associatifs, ce débat s’articule autour de trois principaux axes à savoir »Significations et dimensions du concept des politiques publiques », »Approches et méthodes de l’acte d’évaluation » et »Approche de l’évaluation des politiques de l’éducation et de la formation ».
Avec Map.